RAPPORT DE MÉMOIRE
Intitulé du mémoire: «L’APPLICATION DE LA THÉORIE DES INTERACTIONS VERBALES DANS L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS AU SERVICE TOURISTIQUE»
Spécialité: DIDACTIQUE DU FLE / FLS
Code: 5.07.02
Nom de l’étudiante: ĐẶNG THỊ QUỲNH HƯƠNG
OBSERVATIONS
Le présent mémoire de Đặng Thị Quỳnh Hương se présente en quelque sorte comme une interrogation touchant trois aspects: les sciences du langage, la didactique du FLE et le français sur objectifs spécifiques. Ce choix se trouve parfaitement justifié dans un esprit de recherche interdisciplinaire, d’autant plus que son auteur fait partie du corps enseignant de français à l’École d’Hôtellerie et de Tourisme de la ville de Hué.
Je tiens à signaler dans ce cadre les aspects positifs et négatifs que présente le mémoire ainsi conçu:
1. Pour ce qui est de la présentation du mémoire:
- Le mémoire se présente dans l’ensemble de façon convenable: bien structuré, de longueur raisonnable (91 pages), démarche classique ayant comme point de départ une présentation des aspects théoriques liés à la problématique, puis une étude de l’état des lieux à travers une enquête, pour aboutir enfin à des propositions d’applications pédagogiques. Les photos bien choisies agrémentent la lecture et contribuent à mieux caractériser le terrain d’étude.
- La qualité d’impression nuit cependant à la lecture: les pages ne sont pas bien lisibles, sauf pour certaines pages avec photos scannées où le texte du mémoire se lit sans peine. Par ailleurs, dans certains passages la ponctuation semble négligée, des phrases sont injustement découpées, et parfois un mot qui saute inverse tout à fait le sens de la phrase. Certains endroits restent encore sur leur état brouillon (page 23, avec tirets en début de lignes). Plusieurs incorrections et coquilles méritent d’être reprises et rectifiées.
- Pour ce qui est de la lisibilité du contenu et de l’argumentation, l’écriture me semble assez simple et claire, sans complication inutile, et j’y vois un vrai mérite. Pourtant, certains exemples mentionnés, qui ne sont pas tout à fait pertinents, auraient dû être accompagnés d’explications, de gloses ou de justifications (page 25, entre autres). Les annexes, portant sur plusieurs contenus, auraient dû être listées au début pour offrir au lecteur un aperçu global des contenus. Pour les références à un auteur vietnamien, mentionner «Nguyễn Q.» peut prêter à confusion, le bon sens exige que l’ensemble du nom et du prénom soit cité. Enfin, la numérotation des photos servant d’illustrations (de 1a à 1n) me paraît un peu bizarre: ne serait-il pas plus simple de les numéroter de a à n, ou, mieux, de 1 à 13?
- Dernier point concernant la présentation du mémoire dans son ensemble: le titre. Selon la problématique et les tâches qu’a précisées l’auteur du mémoire, le titre aurait dû être «Application de la théorie des interactions verbales…» et non «L’application de la théorie des interactions verbales…». Cette dernière formulation suppose en effet qu’il y a déjà application et que le mémoire choisit de l’étudier et / ou de la critiquer, alors que la première formulation suppose que la tâche du mémoire est précisément d’essayer d’effectuer l’application, ce qui est effectivement le cas ici. De plus, mentionner «le service touristique» comme domaine d’investigation ne me semble pas très exact, car on y verrait non seulement l’École d’Hôtellerie et de Tourisme, mais aussi d’autres formations conçues dans le domaine touristique, à savoir différentes formations continues pour le personnel des hôtels, des restaurants… et surtout, la formation universitaire au département de Tourisme de l’École d’Économie – Université de Hué.
2. Pour ce qui est de l’actualité, de la scientificité et de l’aspect réaliste du mémoire:
La réalisation de cette recherche pourrait contribuer à améliorer l’enseignement / apprentissage du français dans le secteur touristique, et par conséquent améliorer la qualité du service touristique de Hué.
Le traitement des éléments théoriques s’avère satisfaisant, à quelques exceptions près, où l’auteur du mémoire ne distingue pas le non-verbal du paraverbal (page 11), ou forge une notion difficilement tenable: «l’enseignant / apprenant» (page 32), peut-être à partir de la notion d’«enseignement / apprentissage» bien connue de nous tous.
On pourrait regretter que la situation d’interlocution ou d’interaction ne soit pas exploitée sous l’aspect des opérations d’anticipation (dans la démarche onomasiologique) et de rétrospection (dans la démarche sémasiologique), de part et d’autre des interactants. On pourrait aussi se demander comment le regard peut avoir une valeur universelle («Quant au regard, il semble qu’il ait une valeur universelle», page 16). Par ailleurs, il paraît de toute évidence si les enseignants se trouvent dans l’embarras face à la question «Connaissez-vous la théorie des interactions verbales?», même si, dans leur pratique professionnelle, ils ont pratiqué d’une façon ou d’une autre les principes fondamentaux de la théorie des interactions verbales. On oublie trop souvent, une fois immergé dans l’engrenage qu’est la théorie, que toute théorie résulte des observations concrètes et d’une synthétisation à partir des connaissances requises de la réalité et des pratiques. De cette façon, un enseignant peut plus ou moins bien gérer ses interactions avec ses étudiants sans rien connaître de la théorie des interactions verbales.
3. Pour ce qui est de la méthodologie de la recherche, de la précision des estimations et de la fiabilité des données:
Dans l’ensemble, la recherche adopte une méthodologie appropriée, associant réflexions théoriques et étude du terrain, analysant les données de trois sources: étudiants, enseignants et touristes. Le dépouillement du corpus se présente comme une sorte de synthèse. Pourtant le va-et-vient entre les différentes sources de données aurait dû être signalé de manière plus pertinente, et préciser de quel public vient telle ou telle information (étudiants, enseignants ou touristes).
Les questions de départ semblent bien formulées et satisfaisantes. Cependant, dans le recueil des données (constitution du corpus), demander si les enseignants «[utilisent] des expressions non-verbales dans les pratiques de classe» n’a aucun sens, car les éléments non-verbaux font déjà partie intégrante de la communication à dominante verbale. Il en est de même pour les employés de tourisme qui, même sans en être conscients, utilisent le kinésique et le proxémique dans la communication avec les touristes étrangers.
On pourrait aussi se demander ce qu’est «la confusion sur les gestes et les mimiques» pour qu’un étudiant puisse la commettre en parlant, comme cela a été posé dans le questionnaire pour étudiants (Q.26). De même, comment les employés peuvent-ils commettre des «erreurs» dans les «geste, comportement et mimiques» (Q.19 pour étudiants).
Par ailleurs, l’analyse des résultats de l’enquête n’est pas tout à fait convaincante, car des écarts se font voir entre la version originale des questions (en vietnamien) et la version traduite en français. Par exemple: Q.21 (Prof.): «Khi anh / chị kết hợp ngôn ngữ lời nói và ngôn ngữ không lời để dạy cho môn nói có giúp cho SV dễ tiếp thu bài học không?» / « Associez-vous les messags verbaux et non-verbaux pour enseigner l’oral en rendant plus facile la compréhension des étudiants?». D’une part, il s’agit de l’utilité d’une pratique supposée comme rélle, de l’autre c’est la présence ou l’absence même d’une telle pratique.
4. Pour ce qui est du résultat de la recherche et des apports du mémpore:
Mentionner le manque de temps n’a aucun sens dans une recherche de ce genre. À chacun de gérer le budget temporel disponible de manière équitable à tous.
Malgré les lacunes et les imperfections qui réduisent considérablement le degré de satisfaction de la recherche, le travail a des apports certains dans le domaine de la formation initiale en langue-culture des employés du tourisme. Dommage qu’aucune mention ou allusion n’ait été faite à propos d’un mémoire de Thac Si réalisé il y a deux ans, à l’ENS de Hué, par Võ Đình Lâm («L’enseignement du français au service du développement touristique à Thua Thiên-Hué»), car cela aurait pu apporter des informations et des suggestions intéressantes.
5. Pour ce qui est des possibilités d’application et des perspectives de recherche:
Les propositions sont claires et convaincantes. La seule réserve que j’aimerais signaler ici, c’est le danger de «franciser» nos étudiants en envisageant «l’intégration des gestes, des mimiques des étrangers dans la classe de langue» (page 83), alors que le bon sens nous oriente plutôt vers une bonne connaissance des gestes et des mimiques des étrangers sans être obligés à les adopter. En effet, chaque individu doit en tout cas être ancré dans sa culture et garder son identité propre. Adopter ou non des gestes ou mimiques étrangers doit être un choix fait de soi-même, en toute liberté, tel est l’esprit même de la pédagogie interculturelle.
6. Pour ce qui est du degré de satisfaction face aux exigences d’un mémoire de fin d’études post-universitaires:
Avec des efforts sensibles de son auteur, le fruit du travail s’avère convenable aux exigences d’un mémoire de fin d’études post-universitaires.
7. Enfin, je déclare mon avis favorable pour que l’auteur du mémoire fasse sa soutenance devant le Jury.
Questions posées à l’auteur du mémoire:
1. Avez-vous lu le mémoire de Võ Đình Lâm («L’enseignement du français au service du développement touristique à Thua Thiên-Hué»)? Si oui, par rapport au travail de Lâm, qu’est-ce que votre mémoire apporte comme éléments nouveaux?
2. Vous avez écrit (page 32): «L’acculturation exprime le vrai, le bien, le beau dans la personnalité culturelle». Pouvez-vous expliquer ce que vous voulez dire par là? Est-ce qu’il est possible d’envisager une application de l’acculturation à la classe de langue, à l’École d’Hôtellerie et de Tourisme de Hué?
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Hué, le 18 décembre 2004
Pham Thi Anh Nga
Co oi,
RépondreSupprimerChuc mung co da nhan duoc tin vui. Vay la em sap co dong huong va dong minh roi co hi.
Mong co suc khoe,
DT
Ừ, cảm ơn Thanh luôn gần gũi và chia sẻ.
RépondreSupprimerTin vui cua Si nhưng cũng là của chung cả nhà, của bạn bè nữa. Si vẫn tưởng là ... đang mơ.
Si sẽ còn nhờ chị Thanh hướng dẫn nhiều nữa. Hôm qua cô tải xuống cho Si 1 lô thông tin và formulaires, in xong chóng cả mặt luôn.
Hì, chưa chi đã bắt đầu "nhớ" nước mắm, rau nuống...
Cô đã soạn ra cái carte cua Mammie cô ngày xưa, sẽ đưa lên Portfolio với lời đề tặng Thanh nhé. Nhớ đón xem.
Lần sau gửi tin nhắn cho cô, Thanh có thể vô libellé "Table ronde" rồi ghi commentaire ở đó, dưới bài "Espace Table ronde", coi như thay thế mục comments trực tiếp như bên yahoo. Blogspot thì hay nhưng vẫn không hoàn hảo, "rien n'est parfait" mà ("rien..." cũng như "personne..."). Và Thanh nhớ ghi ở URL cái link của blog Đan Thanh, cho cô biết đường mà ghé thăm nữa nghe.
Thân mến,
Cô ANga
bonjour!
RépondreSupprimerje suis Phú. Si possiple! Je veux vous embrasser
M'appellez, s'il vous plait
mon email est hphu34@yahoo.com.vn
Merci beaucoup
Xin chào. Anh / chị / em Phú nào vậy, đã gặp lần nào chưa ? Sao nói chuyện "embrasser" tui làm tui ái ngại quá.
RépondreSupprimerLàm ơn tự giới thiệu giùm nhé. Merci.
Anh Nga
em nghĩ là chưa cì em là học sinh lớp 7P THCS trường Lương Thế Vinh ở Cần Thơ.
RépondreSupprimerEm muốn làm thành viên của blog của cô để học hỏi thêm!^^
Nhưng em không biết làm thế nào? Xin cô chỉ giúp em với
Nếu có thể! Cô có thể chỉ về từ vựng cũng như ngữ pháp vì em còn học tệ lắm!
Cám ơn cô trước
cô có thể nói chuyện qua email của em cũng đc ạ
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