mercredi 25 février 2009

OBSERVATIONS SUR LA RÉALISATION DU MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POST-UNIVERSITAIRES DE TRẦN THỊ THU BA (2004)

OBSERVATIONS SUR LA RÉALISATION

DU MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POST-UNIVERSITAIRES


Intitulé du mémoire: «L’ENSEIGNEMENT DE LA LITTÉRATURE DANS LE CADRE DU FLE – LE CAS DU DÉPARTEMENT DU FRANÇAIS DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE HUÉ»

Spécialité: DIDACTIQUE DU FLE / FLS

Code: 5.07.02

Nom de l’étudiante: TRẦN THỊ THU BA



OBSERVATIONS


J’aimerais commencer mon intervention en remontant un peu l’histoire, et ranimer les temps anciens où Thu Ba était lycéenne et se passionnait déjà pour la langue et la littérature françaises. Passion sans doute héritée de son père, qui, plus tard, à plusieurs reprises, m’a confié son rêve de voir sa fille spécialisée dans le domaine de la littérature française. Cela pour dire combien je suis contente de voir, à présent, aboutir ce travail de mémoire de fin d’études post-universitaires de Thu Ba. D’autant plus que le mémoire peut se présenter comme le deuxième volet d’un ensemble d’étude et de recherche, dont la première partie a été réalisée par une étudiante de la promotion 10 (actuellement en France pour une formation en littérature française), avec un sujet portant sur les textes littéraires dans l’enseignement / apprentissage du FLE, dans le cadre des cours de pratique de langue.

Cette tâche de recherche, Thu Ba l’assume avec une motivation déterminée et d’une fermeté admirable. Le sérieux et l’esprit de responsabilité lui ont permis de mener à bien la recherche. La tâche qu’elle se propose est d’abord d’étudier l’état des lieux de l’enseignement / apprentissage de la littérature au Département de Français de l’ENS de Hué, à savoir un aperçu global puis une étude approfondie de la réalité. Le recours à de la théorie ne vient que plus tard, conformément à l’esprit dialectique, selon lequel la démarche réflexive à prendre débute par la réalité et va vers la pensée abstraite, et de la pensée abstraite on revient à la réalité afin de l’améliorer. Ceci se trouve à l’encontre de la démarche classique en recherche, qui se veut une réflexion théorique et une application à la réalité.

Face à la quantité de travail à assumer, Thu Ba s’en est sortie avec des résultats plus ou moins satisfaisants. N’étant pas enseignante de littérature française (espérons qu’elle le sera un jour!), elle n’a pu faire appel à ses expériences du domaine qu’en tant qu’étudiante, et essaie de profiter des nombreux étudiants actuels du département ainsi que des rares enseignants de littérature pour plus de précision dans l’état des lieux et plus de conviction dans les propositions pédagogiques.

Quant aux exigences que je lui ai affigées dès le début de l’entreprise, Thu Ba a pu y répondre de manière satisfaisante. À quelques exceptions près, car le raffinement parfois lui manque et une régulière assiduité lui échappe de temps à autre. Mais dans l’ensemble, Thu Ba a pu maîtriser dans les grandes lignes les notions de base et même en approfondir certaines (la théorie de la réception littéraire, l’interculturel…).

Avec les acquis de cette recherche, et l’épaisseur du vécu qui viendra avec le temps renforcer ses compétences de chercheuse et raffiner ses qualités en sensibilité, je crois en Thu Ba une perspective d’enseignante de littérature française, à la fois efficace et modérée, capable de bien gérer la position de cette discipline de littérature dans le cadre de la formation de futurs enseignants de français ou, éventuellement, de futurs traducteurs, interprètes et chercheurs francophones.

Je remercie enfin Thu Ba pour le plaisir que j’ai connu dans la direction de son mémoire. La direction de ce travail, ainsi que celle du mémoire portant sur les textes littéraires dans les cours de pratique de langue, m’ont par ailleurs permis des réflexions plus approfondies et plus fines sur le domaine, et l’occasion de participer dernièrement, et de manière efficace, à un échange international sur les langues, la culture et la littérature, qui a eu lieu en Égypte.

Hué, le 18 décembre 2004

Pham Thi Anh Nga

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