Hue
NHẬN XÉT CỦA GIÁO VIÊN HƯỚNG DẪN
OBSERVATIONS SUR LA RÉALISATION
DU MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES UNIVERSITAIRES
Sujet du mémoire :
Internet
et auto-apprentissage du français chez les étudiants de 3e année
de français, Section Pédagogique, École Supérieure de Langues Étrangères de Hué
réalisé par Hồ Thủy An
En tant que directeur de recherche, je tiens à
formuler ici, d’une part, mes
remarques sur les différentes étapes de la réalisation du mémoire, et d’autre part, les acquis et les
non-acquis de l’étudiante Hồ Thủy An, au terme de ce long parcours. de
recherche
À commencer par le choix du sujet. Comme vous
pouvez vous en apercevoir, il s’agit d’un sujet à la fois original et
d’actualité. Original parce qu’il
sort des chemins battus des mémoires des années passées et se fraye avec
courage une nouvelle voie de recherche, et d’actualité
parce que si l’auto-apprentissage constitue un aspect bien connu dans le
cadre des études supérieures, il suscite toujours des controverses sur ses
pratiques, ses moyens et son efficacité, et que l’Internet, « ce réseau
des réseaux », qui marque notre époque même, semble offrir des
possibilités d’exploitation majeures au service des études. Hồ Thủy An a eu le
mérite de choisir cet aspect nouveau et pertinent pour son mémoire et semblait avoir
longuement réfléchi sur le sujet lorsqu’elle me l’a présenté, au début de cette
année universitaire.
En outre, notre étudiante a su, tout au long de
cette recherche, faire preuve de passion, d’endurance et de capacité d’écoute,
aussi bien dans l’élaboration des questions d’enquête, le dépouillement des
résultats d’enquête (chapitre 1), que dans le recours à des documents de
référence sur l’auto-apprentissage ou sur l’Internet (chapitre 2), ou dans la
formulation des propositions didactiques (chapitre 3). Tout a été réalisé avec
soin et sérieux. Il est vrai que la passion a plusieurs fois emporté notre
étudiante un peu trop loin dans les détails, l’a éloignée de la tâche
principale de la recherche, et j’ai dû avec justesse et au bon moment la
ramener dans le droit chemin. Il arrive aussi que les phrases écrites par Thủy
An, a priori lourdes et fatigantes, demandent à être reformulées, retaillées à
coup de ciseau, pour en arriver à l’état actuel, sobre, concis, fluide. Pour ce
qui est de la correction, Thủy An compte heureusement parmi les quelques
étudiantes de sa promotion à pouvoir maîtriser convenablement la langue
française, ce qui assure déjà en partie la qualité de son écriture.
Après maintes corrections, reprises, ajouts et
surtout allégements, je pense que le travail fini mérite plus de remarques
positives que de remarques négatives. Pour ce qui est de l’écriture, à part
quelques maladresses, le tout semble dénué de fautes et de coquilles
normalement nombreuses dans la plupart des mémoires de fin d’études
universitaires. Les efforts conjugués dans chaque chapitre comme dans
l’ensemble offrent finalement une structure de mémoire équilibrée en quantité
et en qualité. Notamment pour le chapitre 3 qui constitue un véritable apport
dans le domaine de l’utilisation de l’Internet au service de
l’auto-apprentissage des étudiants de français. En effet, faute de temps ou
d’investigation, les propositions didactiques sont très souvent insérées dans
la conclusion du mémoire, ce qui n’est pas le cas ici : elles occupent
tout un chapitre et y sont bien conçues et pertinentes. La présentation du
mémoire est par ailleurs agréable et incite à la lecture, grâce en partie aux
illustrations des pages web en couleurs et d’actualité.
Moi qui suis toujours très exigeante envers les
travaux de recherche des étudiants, j’avoue être persuadée que ce mémoire dans
son ensemble peut constituer un bon document de référence, utile, fiable et
efficace, pour tout étudiant de français soucieux de se perfectionner, comme
pour tout enseignant de français désireux d’aider ses étudiants en vue d’un auto-apprentissage
efficace. Le mémoire atteint même un certain degré de scientificité qui dépasse
le niveau universitaire, et équivaut plutôt, en toute franchise, à un mémoire
de fin détudes post-universitaires. Mes félicitations à Thủy An.
Il est vrai que « c’est en cherchant (ou en
faisant des recherches) qu’on devient chercheur » : durant ce travail
d’accompagnement à la recherche, j’ai pu déjà remarquer chez Thủy An une
certaine aptitude de bon chercheur qui s’affirme au fur et à mesure, et je
suppose que, si elle le veut, elle ira encore plus loin dans ses études et
recherches.
Enfin, j’espère que la réalisation du mémoire a pu
représenter pour Thủy An un véritable exercice de style où elle apprend à
simplifier à la fois son écriture et sa réflexion, et même sa vie.
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